RĂ©ponsesĂ la question: Les diamants sont-ils la pierre la plus chère? answerepo. es; de; fr; ru; Daphney Les diamants sont-ils la pierre la plus chère? science; sciences physiques; sciences de la terre; gĂ©ologie; roches et minĂ©raux; diamants; RĂ©ponses. Willard. Il semble que personne n'aime ma rĂ©ponse, mĂŞme si c'est juste. Oh bien Veuillez supprimer ceci!Quelle est la diffĂ©rence entre une pierre prĂ©cieuse et une pierre fine ?Pourquoi les opales sont-elles des pierres semi-prĂ©cieuses ?La pierre aux mille facettes peut-elle ĂŞtre caractĂ©risĂ©e de prĂ©cieuse ? Bien qu’elle en possède toutes les caractĂ©ristiques, cette pierre de silice hydratĂ©e dont sa couleur matricielle de couleur de base blanche laiteuse et nacrĂ©e, et qui possède en son centre des couleurs de plusieurs facettes en fonction de la position de la lumière, demeure très populaire auprès des collectionneurs et des dans une poignĂ©e de pays dans le monde Australie, Éthiopie, AmĂ©rique du Sud, sa raretĂ© en fait une des pierres les plus recherchĂ©es du monde. Si l’opale suscite depuis quelque temps un certain intĂ©rĂŞt, doit-on qualifier cette gemme comme une pierre prĂ©cieuse ou simplement comme une pierre fine ?Quelle est la diffĂ©rence entre une pierre prĂ©cieuse et une pierre fine ?Si vous recherche des opales, voici le site Français spĂ©cialisĂ© dans les opales monde de la joaillerie monte des pierres sur du mĂ©tal noble, que ce soit de l’or ou encore de l’argent. Les pierres utilisĂ©es sont de 2 natures, Ă savoir les pierres que l’on nomme comme prĂ©cieuses et commun des mortels associe une pierre prĂ©cieuse comme Ă©tant un gage de raretĂ© et est donc plus chère. En rĂ©alitĂ©, ce n’est pas du tout vrai. Certaines pierres fines ou semi-prĂ©cieuses peuvent ĂŞtre beaucoup plus chères et plus rares que les pierres gage de vous dĂ©cevoir, dans le monde des pierres, il n’existe que 4 pierres prĂ©cieuses Ă savoir le diamantle saphirle rubis et,l’émeraudeToutes les autres formes de pierres cristallines sont des pierres fines ou semi-prĂ©cieuses sachant que pierre fine = pierre semi-prĂ©cieuse. Ce classement ne date pas d’hier. Pourquoi ces 4 pierres et pas les autres ? Tout simplement, car depuis l’antiquitĂ©, les premières industries minières et joaillières considĂ©raient ces 4 pierres comme incroyablement rare et difficile Ă extraire ; contrairement aux autres formes classification des pierres semi-prĂ©cieuses puis pierre fine ne remonte qu’à la fin du moyen-âge afin de catĂ©goriser une seconde classe de pierre exceptionnelle par leur aspect, mais plus communes que les pierres est donc important de ne pas confondre le mot “pierre prĂ©cieuse” pour ce qui dĂ©finit ce qu’est une pierre prĂ©cieuse, et un le fait qu’une pierre est suffisamment rare, bien formĂ©e et incroyablement exceptionnelle pour qu’on lui accorde la dĂ©nomination de “prĂ©cieuse”.Pourquoi les opales sont-elles des pierres semi-prĂ©cieuses ?La pierre d’opale est donc une pierre remarquable grâce Ă son origine, sa formation, sa gĂ©ologie et sa raretĂ©. Pourtant, l’opale est bien une pierre semi-prĂ©cieuse. Pour ĂŞtre totalement juste, En France, le terme “pierre semi-prĂ©cieuse” est interdit dans le monde de la joaillerie. On utilisera un terme “pierre fine”.Il existe donc un certain amalgame entre la catĂ©gorisation des pierres prĂ©cieuses ou fin et leurs raretĂ©s ou leurs Ă©tant donnĂ© que la classification d’une pierre comme Ă©tant prĂ©cieuse ou fin n’a rien de scientifique et a fait l’objet d’un simple classement arbitraire des minĂ©raux, il convient donc de ne pas trop s’y fier pour juger de la qualitĂ© d’une ce qui est d’une opale, il y a un moyen beaucoup plus fiable pour juger de la qualitĂ© et de l’ critères sont l’origine d’extractionLa qualitĂ© de la couleur de l’opalela taille du potchle poids de la pierrela qualitĂ© de la taillela raretĂ© des diffĂ©rents types d’opalesLe cas de l’opale est Ă©galement très particulier, car contrairement aux autres pierres prĂ©cieuses ou pierres fines, cette pierre est Ă©galement très fragile et demande une certaine attention que ce soit lors de son extraction, de sa taille, mais aussi de son stockage, de fait qu’elle contienne une certaine quantitĂ© d’eau. C’est aussi cet aspect, presque organique, qui la rend si prĂ©cieuse puisqu’elle demande beaucoup d’ sont les seuls critères qui permettent d’évaluer la qualitĂ© d’une opale, et donc son prix. Bien loin de la classification qu’on lui confère, c’est-Ă -dire une pierre fine. Cest le cas de la tourmaline de ParaĂba, qui est considĂ©rĂ©e comme l’une des pierres prĂ©cieuses les plus chères au monde. La tourmaline appartient Ă un groupe de minĂ©raux de classe VIII, appelĂ©s silicates. Son nom vient du mot cinghalais “touramalli”, qui signifie que les pierres de couleur mĂ©langĂ©es de cette dĂ©nomination
Trouver que l’on a de la chance ou au contraire de la malchance est très subjectif. Cette notion de chance peut être appliquée à beaucoup de domaines professionnel, financier, immobilier, sentimental, familial, ou encore dans les sports et les jeux. Mais finalement qu’est-ce que c’est qu’avoir de la chance? Dans le dictionnaire, la définition donnée est Possibilité, probabilité que quelque chose surtout un événement heureux se produise ». Au regard de cette définition, on peut donc se demander si la chance n’est pas avant tout une façon de voir la vie de manière positive ? La chance serait donc un choix personnel d’interprétation d’un évènement. En lithothérapie, certaines pierres sont favorables pour développer de la chance, de la réussite, des issues favorables à certaines situations. Généralement ce sont les pierres jaunes qui sont sur le devant de la scène en matière de chance. Le jaune, couleur du soleil, favorise la joie de vivre, le positivisme et le rayonnement de la personne. Au-delà de cette couleur maîtresse, d’autres pierres sont souvent citées dans le cadre de ce thème. Voici huit pierres qui peuvent vous aider à favoriser la chance dans votre vie ! La Citrine, la pierre du positivisme et de la réussite Par sa couleur jaune, la Citrine est l’une des pierres phares du chakra solaire. De la famille des quartz, elle est très prisée pour la réussite des projets. Surnommée par certains Pierre de l’argent », elle favorise notamment la prospérité pécuniaire. Il suffirait de disposer une citrine dans son tiroir-caisse, sur son livre de commandes ou son carnet de rendez-vous pour favoriser l’accroissement de son activité et donc des rentrées d’argent supplémentaire. La citrine est plus généralement citée pour la réussite de tout projet qu’il soit scolaire, immobilier ou encore personnel. Cette pierre, de par sa couleur, rend surtout la personne plus positive, plus dynamique, plus joyeuse et avenante dans son rapport à autrui. C’est sans doute sous cet angle là qu’il faut comprendre le lien de cause à effet avec la notion de réussite des projets et donc de chance. La Citrine peut être portée sur le chakra solaire, auquel elle se rapporte. L’Ambre, pour favoriser la réflexion et les issues favorables aux projets Cette résine végétale qu'est l'Ambre est principalement connue pour soulager les douleurs liées à la pousse dentaire de l’enfant en bas âge. Pourtant, ses propriétés en font une pierre qui peut permettre d’avoir plus de chance - ou du moins de considérer plus de moments et d’évènements de manière positive – et d’avoir les outils pour débloquer une situation. En effet, l’Ambre apporte énergie, favorise l’estime de soi et renforce ainsi la confiance en soi. La couleur jaune est connue en lithothérapie pour agir favorablement sur les facultés intellectuelles de son porteur chakra 3e œil. L’Ambre permet donc de trouver de nouvelles idées, de développer sa créativité et sa réflexion, ce qui peut être utile lors que l’on cherche à faire aboutir un projet alors que celui-ci stagne. Tout comme la Citrine, l’Ambre favorise l’optimisme, la gaieté. Il libère des énergies négatives. La Pierre de soleil, la pierre pour rayonner La Pierre de soleil porterait chance à son porteur. De couleur davantage orange que les précédentes, elle combine les propriétés de la Citrine, de l’Ambre, de la Cornaline et de l’Hématite. Ces deux dernières pierres ont pour propriétés communes de décharger leur porteur des énergies négatives accumulées. Pierre d’action, elle est bénéfique aux personnes timides et introverties. Elle permet de chasser la paresse et d’extérioriser ses projets pour les rendre concrets et les mener à bien. Comme son nom le laisse entendre, elle apporte, comme les pierres précédentes de la joie, du positivisme et fait rayonner son porteur, le rendant plus solaire » pour les personnes le côtoyant. La Topaze Impériale, pour augmenter son charisme Plus puissante que la Citrine, la Topaze Impériale en est très proche en termes de propriétés. Elle diffuse les sentiments de bonheur, de gaieté et dissipe la fatigue. Elle rend son porteur plus admiré et plus charismatique. Comme l’Ambre et la Citrine, elle favorise le développement de la réflexion et de l’acuité intellectuelle. Elle se porte sur le chakra solaire. La Turquoise, pierre de protection et d’éloquence La Turquoise est connue pour ses propriétés de protection. Elle protège des pensées négatives extérieures, du mauvais œil et des accidents. En cela, elle permet d’éviter des évènements dits malchanceux ». Elle protège également son porteur de ses propres énergies et pensées négatives. En cela, elle le rend plus optimiste et positif. Elle permet de stimuler sa créativité et par sa couleur bleue, permet de développer sa communication mais aussi son sens de l’écoute de l’autre. La communication peut aider dans la résolution de nombreux problèmes et créer ainsi des situations dont l’issue est plus favorable. La Turquoise peut être portée en pendentif près de la gorge ou près du cœur. Le Quartz fumé, pierre de structuration et d’ancrage Le manque d’ancrage et l’inattention peuvent favoriser des évènements vécus comme malchanceux. Les pierres de couleur marron comme le Quartz fumé permettent de s’ancrer en douceur et de gagner en structuration et en organisation. Pour mener à bien un projet, cela peut aussi s’avérer utile et nécessaire. Le Quartz fumé permet également de se débarrasser des énergies négatives et des idées noires. Il permet de lutter contre des peurs irraisonnées et donne confiance en soi. Ainsi, il favorise le bonheur. Le quartz Fumé peut être porté dans la poche de pantalon. L’aventurine verte, la pierre pour faire le bon choix Souvent considérée comme une pierre de prospérité et de chance, l’Aventurine verte permet surtout de faire le bon choix lorsque plusieurs opportunités se présentent à nous. Travaillant particulièrement sur le chakra cœur, elle favorise des choix qui viennent donc du cœur. On la portera, pour cet usage précis, davantage en pendentif. Malachite, la pierre du choix professionnel Dans le sujet qui nous occupe ici, la Malachite est citée comme pierre favorisant la chance dans le domaine professionnel. Pierre reliée au chakra cœur, elle permettrait de choisir la bonne voie professionnelle. On peut ainsi l’associer à la Citrine pour toute volonté de réussite d’un projet. La Malachite peut dans ce cadre précis être portée en pendentif. Cette liste de pierres n’étant pas exhaustive, d’autres minéraux peuvent être cités en complément de cet article, comme le jade, la Pierre des fées, ou encore le Shiva Lingam. Quand il s’agit de parler de chance, certains penseront qu’il est effectivement bon de porter en parallèle une pierre dite de protection comme l’œil du tigre, la Tourmaline noire ou encore la Spinelle noire. Comme vous l’aurez compris, au-delà des pierres déjà évoquées, l’ensemble des pierres qui vous permettront de régler des soucis émotionnels ou physiques et qui auront tendance à vous rendre plus positif pourront être classées et considérées comme des pierres de chance pour vous.
Lesystème de santé doit reprendre le contrôle et le pouvoir afin de protéger les patients de ces délinquants médicaux. On ne souhaite à aucune maman, aucun papa de vivre ce que l’on a vécu et ce que l’on vit et à aucune jeune femme de subir ce qu’elle a subi. Nous sommes confiants en la Justice pour rendre un soupçon de
les météorites sont très lourdes à cause de leur densité en métaux. Ici, une orientite proposée par un revendeur d'Erfoud. © Arnaud Finistre 24/05/2015 à 0500, Mis à jour le 11/04/2022 à 1615 Dans le désert marocain, c’est devenu une véritable chasse au trésor. Ceux qui arpentent les dunes à la recherche de météorites sont de plus en plus nombreux. Une quête extraterrestre qui peut rapporter gros. Sur le marché confidentiel de la météorite, Mohamed Aid est un incontournable. Malgré son allure simple, son attitude modeste, ce marchand reconnu repose sur un petit trésor. Sa plus belle pépite se nomme Black Beauty » un caillou noir comme du charbon qu’il a revendu quelque 220 000 euros. Trouvé en 2011 dans le désert marocain, dans une zone appelée Rabt Sbayta, cet éclat de Mars est la météorite la plus chère au monde. Elle est issue de la surface de la planète, et sa valeur scientifique est inestimable. Son prix d’acquisition continue d’ailleurs de grimper en novembre 2014, une trentaine de grammes a atteint les 70 000 euros aux enchères chez Christie’s, la célèbre maison de ventes. Lorsque Mohamed Aid évoque la pierre de sa vie, en étalant ses dernières acquisitions diogénite, pallasite, lunaire, sur la table de son salon, ses yeux sombres scintillent Black Beauty, confie-t-il, c’est de loin ma plus heureuse trouvaille. »Nous sommes dans le sud du Maroc , aux portes du grand Sahara. Dans cette zone de transit, tout s’échange, tout se vend. Dès le Moyen Age, les caravanes débarquaient chargées d’or, après des mois de voyage, écrasées sous le soleil saharien. Pourtant, depuis quelques années, une nouvelle ruée vers l’or a pris le relais une chasse aux météorites qui captive autant les nomades, les scientifiques, les passionnés que les spéculateurs… Pour expliquer cette tendance, un argument de taille au Maroc, les météorites appartiennent à ceux qui les trouvent et c’est le seul pays de la zone saharienne à tolérer leur vente. Dans les pays frontaliers, Algérie, Tunisie ou Libye, elles reviennent de facto à l’Etat. Leur exportation est interdite et parfois même passible de ville d'Erfoud est devenue la plaque tournante du commerce des météoritesA quelques kilomètres des dunes touristiques de Merzouga, à l’extrême est du Maroc, la ville d’Erfoud est devenue la plaque tournante du commerce des météorites. Yahiya est un des nombreux intermédiaires qui en vit, attendant son jour de chance, celui où il tombera sur une pépite de valeur. Pour cela, il achète les pierres aux nomades et les revend à des Marocains ou à des visiteurs de passage. S’ils ne sont pas collectionneurs, ces acquéreurs étrangers iront eux-mêmes les écouler dans des bourses spécialisées et organisées de par le monde Ensisheim en Alsace, Tucson en Arizona, Munich en Allemagne… La suite après cette publicité Aujourd’hui, Yahiya vient de recevoir un coup de téléphone d’un de ses contacts. Mohammed, un nomade, aurait déniché une météorite précieuse, a priori une chondrite carbonée, contenant du carbone, comme son nom l’indique. Si la pièce est belle, il pourra la revendre un bon prix. Hormis quelques boutiques pour les touristes, il n’existe pas de point de vente, le réseau est organisé autrement et les négociations se font dans le désert ou chez les particuliers. Petites mains besogneuses, ce sont les nomades qui récoltent le plus souvent sur le terrain. En effet, pour faire paître leurs troupeaux, ils parcourent des kilomètres. Avec la chaleur, le vent, c’est très difficile de chercher. Pour eux, c’est différent, ils sont nés dans le désert. Ils le connaissent bien », détaille Yahiya. La suite après cette publicité Nassim le berger a appris à reconnaître les pierres à fort potentiel. © Arnaud Finistre Dès le lendemain, l’acheteur part en 4 x 4 à la rencontre de Mohammed. D’Erfoud, il emprunte la route qui traverse les casbahs en ruine, d’anciens villages fortifiés, puis la piste sinue à travers la palmeraie, réputée pour ses dattes savoureuses. Finalement, au bout d’une demi-heure, le désert avale l’asphalte et la voiture pénètre un univers rocailleux et aride, hérissé de touffes vertes. Au loin se profilent les sommets enneigés de l’ une bonne heure de trajet, Yahiya atteint le secteur où sont établis Mohammed et sa famille. Il cherche du réseau téléphonique pour appeler en même temps qu’il scrute l’horizon de son œil habitué. Il lui faut encore longer quelques dunes, traverser plusieurs oueds, ces rivières asséchées. Enfin, la frêle tente se dresse, un amas de couvertures et de tissus, maigre protection contre les intempéries. Mohammed s’est installé là avec sa femme et ses cinq enfants. Ici, il a trouvé de l’herbe pour faire paître ses troupeaux, ses treize chameaux et sa dizaine de chèvres. C’est tout ce qu’il possède avec sa moto, mais aussi une belle poignée de météorites. Pourtant, quand Yahiya arrive, un autre marchand est déjà passé par là . Il a acheté la chondrite carbonée 450 dirhams [42 euros]. C’est la règle ici. Il faut être le premier. Philosophe, Yahiya le sait bien Les météorites, c’est surtout de la chance et souvent tu ne trouves rien. » La suite après cette publicité La suite après cette publicité Pour la classification, il faut envoyer un échantillon dans un laboratoire aux Etats-Unis, en Europe ou à CasablancaChaque jour apporte son lot de surprises. Ainsi un de ses amis, également revendeur, vient de remporter une affaire. Avec sa camionnette, il est parti à Laâyoune, dans le Sud. Sur plus d’un millier de kilomètres, il a emprunté la route poussiéreuse des anciens trafiquants d’épices, il a traversé les ergs jusqu’à Tata puis a rejoint la côte atlantique pour descendre à Laâyoune. De son rendez-vous avec un nomade, il a rapporté une petite pierre céleste qu’il garde contre lui, à l’intérieur de son manteau. Une vingtaine de grammes, achetée quelques dizaines d’euros et qu’il espère bien revendre 200. Au soleil, le caillou gris et argenté scintille comme une lunaire. Pourtant, il ne saura jamais si c’en est une. Pour la classification, il faut envoyer un échantillon dans un laboratoire, aux Etats-Unis, en Europe ou à Casablanca. Seuls les riches marchands le font. Une fois reconnue, elle peut alors être revendue à meilleur prix, souvent découpée en tranches pour un maximum de profit. C’est ainsi ! Certains se sont enrichis. D’autres ont tout perdu. Ils n’ont pas eu le nez, ont acheté des cailloux qui n’étaient pas extraterrestres », résume Ibrahim, rencontré sur la route du retour et venu prospecter. Il habite dans le coin et chasse la météorite pour arrondir ses fins de mois. La dernière fois, il a trouvé un morceau de lunaire et l’a revendu plusieurs centaines d’euros. Mohamed Aid devant ses trouvailles extraterrestres. © Arnaud Finistre Tout gagner ou tout perdre… A Erfoud, Ahmed Lamouri en a fait l’expérience. Il a été le premier Marocain à s’intéresser aux météorites dans une région qui vit essentiellement grâce aux fossiles et aux minéraux quartz, gypse, améthyste, calcite, argent… L’ancien se souvient Dans les années 1980, j’avais une autorisation pour exploiter des mines d’azurite. Un jour, un ouvrier me ramène une pierre inconnue. Je la montre à un bijoutier. Il me dit que ce n’est pas du minerai. Je l’apporte à un forgeron. Il me répond que ce n’est pas du fer. [...] Quelque temps plus tard, Alain Carion, un spécialiste, collectionneur et marchand français, vient me rendre visite. Il m’explique que c’est une météorite. Franchement, sur le moment, je n’ai pas compris grand-chose. Puis, peu à peu, les gens ont commencé à les ramasser et à les vendre. Il en venait de partout de tout le Sahara, de Mauritanie, d’Algérie, du Mali… » Ahmed, lui, n’a pas fait fortune. Faute de bons placements, il a trop dépensé et laissé filer des affaires. Une fois j’ai acheté une pierre 30 dirhams [2,80 euros] le gramme. Je l’ai revendue le double. Mais, deux mois plus tard, elle tournait à 600 dirhams [56 euros] le gramme avant de partir à l’étranger. C’était une eucrite, une pièce rare. »Les acheteurs étrangers se livrent à des transactions de plusieurs milliers d'eurosDepuis les balbutiements des années 1990, la filière s’est organisée. Si les Touaregs restent bergers, la plupart ont dans la poche un petit aimant pour reconnaître ces pépites venues du ciel. Certains sont même devenus des experts, savent différencier une banale chondrite d’une achondrite plus remarquable. Après eux, les intermédiaires sont souvent nombreux. La finalité, c’est de vendre à des étrangers. Or ces acheteurs se livrent à des transactions de plusieurs milliers d’euros, ils doivent être solvables et crédibles, avec un compte en banque et une solide réputation », confie un bon connaisseur du milieu. Les prix, quant à eux, varient énormément. Tout dépend si la pierre est fendue, si les rayons sont marqués, si la forme est belle. Les chondrites ordinaires oscillent entre 200 et 600 euros le kilo. Pour les pièces rares, les lunaires ou les martiennes, les tarifs s’envolent et atteignent des sommes astronomiques, notamment en cas de chute ce qui s’est passé le 18 juillet 2011, à Tissint. Pendant la nuit, quelques chanceux éveillés entendent une explosion et observent une lueur jaune éclairer le ciel. Dans l’histoire, c’est la cinquième chute connue de martienne sur Terre. Fraîchement tombée et peu polluée par des éléments terrestres, elle a un grand intérêt scientifique. Quelques semaines après, le premier échantillon est classifié comme martien. A partir de ce moment, dans une zone totalement inhospitalière à 70 kilomètres de la moindre trace d’un petit village, une véritable ruée vers l’or s’organise. Selon les médias marocains, 3 000 personnes arpentent la zone. Au total, au cours des mois suivants, près de 7 kilos de débris sont récoltés. Les premières pièces sont vendues très peu cher puis les prix augmentent, jusqu’à 1 000 euros le gramme…Légende ou réalité, le monde des météorites est plein de fantasmes Brahim collecte depuis vingt ans les météorites. Sahraoui, il a grandi avec son père dans le désert avant d’ouvrir une boutique pour les touristes à Ouarzazate. Il connaît très bien les nomades. A Tata, près de Tissint, certains se sont beaucoup enrichis. Après 2011, ils ont acheté des maisons, des 4 x 4, raconte-t-il. Mais d’autres ont vendu une pièce 20 dirhams [2 euros] puis l’ont retrouvée quelques mois plus tard à 1 000 euros sur le marché. Ils sont devenus fous. » Légende ou réalité, le monde des météorites est plein de fantasmes. Sur une table basse, au fond de son magasin, au milieu des bijoux berbères, des babouches et des théières, Brahim sort ses pépites extraterrestres. C’est un bon business, les cailloux. Ça ne se mange pas, mais ça se vend, très cher. Depuis Tissint, on a tout écoulé. On attend une nouvelle chute du ciel », Chaoui fait partie de ceux qui se sont beaucoup enrichis grâce à ce business. Dans un monde qui reste discret – et pour cause la vente de météorites au Maroc ne fait l’objet d’aucun cadre législatif, elle n’est donc pas taxée et ses règles ne sont pas définies –, il est un des rares à accepter de parler et de raconter comment il a fait fortune. J’ai commencé à m’y intéresser en 2008. Je m’étais endetté après mon mariage. » D’origine modeste – ses parents ont élevé treize enfants –, le jeune homme a besoin d’argent. Je me suis mis à chercher des météorites. J’allais dans le désert avec ma moto. Pendant un an, je n’ai rien trouvé. Mon premier achat sérieux, c’est une lunaire, grâce à un nomade. L’essentiel dans ce commerce est d’entretenir de bonnes relations avec eux, avec du respect, car ils sont plus chanceux que nous. Ce jour-là , il m’a prévenu qu’il avait quelque chose de précieux. J’ai pris la météorite, je l’ai envoyée à l’étranger pour la faire analyser. Je lui ai dit que je le payerais en fonction des résultats et il m’a fait confiance. Il s’est révélé que c’était une très belle lunaire de 442 grammes, que j’ai vendue par la suite à un Américain. » Le trentenaire sourit, heureux. Il n’en revient toujours pas. C’était comme dans un rêve. Tout d’un coup, j’ai dit bye-bye à la pauvreté, j’ai remboursé mon crédit, mis 40 000 dirhams [3 700 euros] de côté et j’ai pu acheter d’autres pièces pour lancer mon affaire. »Aujourd’hui, Rachid Chaoui vend essentiellement sur Internet. Il se fait construire une deuxième maison, en ville, à Ouarzazate, pour se rapprocher des commodités, des banques et des écoles pour ses enfants. De son côté, le nomade a, lui aussi, acquis une propriété. Il s’y réfugie seulement quand il pleut, sourit Rachid Chaoui, mais, pour le reste, il préfère vivre dans le désert. » Sous le ciel qui a fait sa fortune, il peut continuer à croire en sa bonne étoile.